Renouvellement de la politique culturelle : le RÉMI dépose un mémoire

Dans la foulée des consultations sur le renouvellement de la politique culturelle qu’a lancé il y a quelques mois le ministère de la Culture et des Communication, le RÉMI a préparé un mémoire dans lequel il propose l’adoption de mesures qui viendraient donner un second souffle au développement de l’industrie. Dans son mémoire, le RÉMI formule neuf recommandations au ministre de la Culture et des Communications, M. Luc Fortin.

  1. De façon à indexer des sommes qui sont historiquement les mêmes et admettre au Programme quelques nouveaux événements et festivals québécois de la SODEC, ajouter des ressources au Programme d’aide à la diffusion en variétés, tout particulièrement au volet Aide aux événements nationaux et internationaux. Procéder à une augmentation proportionnelle du côté du CALQ.
  2. Reconnaître le rôle de diffuseurs de variétés que sont les événements majeurs internationaux (et autres festivals et événements), même si d’autres composantes de la programmation font en sorte que les variétés n’en sont pas les seules. Ajouter des sommes en lien avec ces éventuels ajouts au Programme.
  3. Prévoir des pratiques administratives assurant une meilleure prévisibilité pour les événements majeurs internationaux, incluant des ententes triennales.
  4. Évaluer la possibilité de reconnaître le rôle structurant d’un certain nombre d’événements majeurs internationaux à travers un nouveau statut de « Grand festival national » et pourvoir pour ceux-ci un cadre d’intervention spécifique et ciblé doté de moyens considérables.
  5. Travailler de concert avec le ministère du Tourisme du Québec, afin d’évaluer la possibilité que cette reconnaissance (à titre de « Grand festival national ») et cette intervention aient un caractère gouvernemental plutôt que sectoriel.
  6. De façon à pouvoir accueillir de nouveaux événements, mais aussi pour favoriser la croissance de l’industrie et, du point de vue culturel, une plus grande diffusion des variétés, le ministère doit édicter des règles d’indexation automatique ou d’augmentation programmée.
  7. Prévoir un soutien spécifique à l’innovation, à la numérisation et aux nouvelles initiatives qui permettront aux diffuseurs que sont les événements majeurs internationaux de rejoindre un plus vaste public.
  8. Évaluer la mise en place de nouvelles mesures fiscales, de crédits d’impôt notamment, afin de donner à l’industrie événementielle un accompagnement automatique du type de ceux qui prévalent en cinéma et en audiovisuel.
  9. Jouer un rôle actif afin de ramener le gouvernement fédéral dans le dossier des festivals et des événements, plus particulièrement celui des événements majeurs internationaux, avec un programme dédié et spécifique.

Consulter le mémoire

Coup d'envoi de la saison des événements majeurs internationaux: des personnalités s'associent à l'industrie événementielle

Des personnalités appréciées du public, dont Pierre Lapointe, Carole Laure, Kent Nagano, Maxim Martin, Jasmin Roy, Mike Ward et Karim Ouellet, ont témoigné de l’importance des événements majeurs internationaux, à l’occasion du coup d’envoi de la saison du RÉMI. Certaines ont fait valoir le rôle que jouent ces rendez-vous dans le développement culturel, économique et social du Québec, d’autres ont insisté sur le fait que sans ces événements leur carrière n’aurait pas connu le même essor. Le tout s’est déroulé en présence de la ministre du Tourisme, Mme Julie Boulet.

Parlant au nom de tous ces « ambassadeurs » et représentant le nouveau membre affilié qu’est le Festival OSM – Virée classique, maestro Kent Nagano a notamment déclaré : « Un festival comme le nôtre, c’est non seulement une grande célébration de la musique classique, mais une entreprise de démocratisation de la culture qui rejoint des milliers de Québécoises et Québécois. »

Le Regroupement des événements majeurs internationaux a profité de la tribune pour saluer deux récentes décisions de la ministre du Tourisme. Mme Boulet a en effet expliqué qu’elle corrige à la hausse dès cet été la subvention reçue par une quarantaine d’événements (dont quelques-uns sont membres du RÉMI). Cette correction vise tout particulièrement les événements qui recevaient moins que ce que le Programme lui-même prévoit et vient combler, à tout le moins partiellement, l’écart qui existait entre la cible fixée et la réalité.

« Lors de l’étude des crédits du ministère du Tourisme, Mme Boulet a aussi fait part de son intention de chercher des solutions innovantes pour le financement de la très grande industrie événementielle, répondant ainsi au souhait exprimé par le RÉMI. À cette fin, le Regroupement invite la ministre à créer prochainement un groupe de travail rassemblant des représentants de l’industrie », a déclaré la présidente du conseil d’administration du RÉMI, Mme Louise Beaudoin.

Le RÉMI a souligné qu’il attend toujours, deux ans après le début de la Révision de la gouvernance et du modèle d’affaires en tourisme, que l’on revoie le Programme d’aide financière aux festivals et événements touristiques, lequel fait l’objet d’un gel et d’un moratoire pour le troisième été consécutif, ce qui fait en sorte que les subventions reçues en 2016 reposent pour la plupart sur la performance touristique de… 2012! Le RÉMI invite d’ailleurs l’ensemble de l’industrie touristique québécoise et la ministre à faire de 2016 l’année du « produit », du développement de l’offre touristique, après qu’eurent été réglées les questions de gouvernance et de marketing, notamment avec la création de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. À Ottawa, depuis octobre, le RÉMI fait activement valoir l’importance d’une intervention spécifique du gouvernement fédéral.

Rappelons que la saison des événements majeurs internationaux prend place avec le début du Festival Go Vélo Montréal, jusqu’à la fin du Festival western St-Tite, le 18 septembre.