Fin du Festival Western de St-Tite et de la haute saison festivalière : succès de foule et nouvelle mobilisation en vue du budget fédéral

17 septembre 2025

Au terme d’une haute saison festivalière marquée par de forts achalandages partout au Québec, le Regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) met résolument le cap sur le budget fédéral qui doit être présenté prochainement en souhaitant qu’il vienne désamorcer une crise pour les diffuseurs culturels canadiens.

En effet, si aucune mesure budgétaire ne vient corriger la situation, les principaux programmes qui bénéficient aux diffuseurs en arts de la scène dont font partie les festivals et événements, c’est-à-dire le Fonds du Canada pour la présentation des arts (FCPA) et le Développement des communautés par le biais des arts et du patrimoine (DCAP) pourraient perdre 22,5 millions $ des quelque 73 millions $ dont ils disposent depuis deux ans, soit près du tiers de l’enveloppe combinée et ce, à compter du 1er avril 2026.

Ceci aurait pour effet de ramener le financement de ces programmes à celui de 2007, ce qui représenterait en dollars constants une baisse de près de 50 % par rapport à il y a près de 20 ans. Le gouvernement Carney se comparerait alors désavantageusement par rapport au gouvernement Harper en matière de financement de la culture.

Le RÉMI rappelle que le succès populaire connu cet été ne se traduit pas automatiquement en succès financier : il s’est créé un déséquilibre structurel entre les revenus et dépenses durant la récente poussée inflationniste qui touche encore plus les événements présentant gratuitement des pans importants de leurs activités.

Malgré tout, à Montréal, on a constaté des « foules record soir après soir » aux Francos. « L’une des plus grandes éditions de l’histoire du FestiVoix » s’est déroulée à Trois-Rivières, alors qu’à Québec les restaurateurs et hôteliers ont dit avoir fait des affaires d’or durant le Festival d’été de Québec. À ceci s’ajoutent une « relance triomphale » pour Juste pour rire et une année record constatée autant par Fantasia que par le Festival Western de St-Tite et Fierté Montréal, par exemple.

Représentation active

Avec la coalition canadienne Festivals et événements majeurs (FAME), le RÉMI et ses membres multiplient depuis quelques mois les initiatives et les rencontres. Des dizaines de lettres ont été envoyées à des députés : plusieurs d’entre eux, issus de diverses formations politiques, ont à leur tour écrit aux ministres des Finances et de la Culture et de l’Identité canadiennes. Un mémoire prébudgétaire a été soumis par FAME au gouvernement canadien et un autre au Comité permanent des Finances de la Chambre des communes. 

Dans le contexte de guerre commerciale et en lien avec les priorités du gouvernement fédéral, notons que les programmes concernés sont parfaitement alignés aux objectifs : le FCPA aide les organismes des arts de la scène à présenter des artistes et des compagnies en tournée provenant d’autres provinces et territoires alors que le DCAP soutient des festivals qui favorisent le tourisme interprovincial.

Sur le plan touristique, d’ailleurs, le Canada a profité d’une certaine façon du contexte actuel : hormis les États-Uniens, plus de touristes internationaux le choisissent quand il s’agit d’aller en Amérique du Nord et plus de Canadiens passent leurs vacances au pays. Selon le RÉMI, il faut poursuivre sur cette lancée. Des festivals et événements plus attractifs peuvent contribuer à accroitre les recettes touristiques, d’où l’idée d’instaurer un programme ou un fonds visant la croissance et l’attractivité du secteur qui serait géré par un ministère ou un organisme à vocation économique et viendrait compléter l’intervention de Patrimoine canadien.

Au cours des prochaines semaines, Piknic Électronik et le Festival du nouveau cinéma (FNC) continueront d’offrir des rendez-vous à ne pas manquer, puis viendront les événements hivernaux que sont Igloofest, le Carnaval de Québec et Montréal en lumière.

Soulignant ses 25 ans, le RÉMI regroupe aujourd’hui une trentaine de membres actifs et affiliés représentant un chiffre d’affaires combiné de plus de 260 M$. L’association est un interlocuteur pour les gouvernements, un porte-parole dans la sphère publique, tout en étant un outil précieux de veille stratégique, d’information et de concertation pour ses membres. L’essor du RÉMI et le développement de ses membres durant le dernier quart de siècle sont étroitement liés à la personnalité du Québec comme destination festive et conviviale dans le monde, ainsi qu’à l’avènement ici d’une véritable industrie qui, dans sa suite, a créé tout un écosystème.

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